LE DR JEAN-PAUL WUERTH RÉPOND AUX QUESTIONS FRÉQUEMMENT POSÉES

 

Si l’on a des doutes concernant le recours au jeûne, on trouvera ci-dessous les questions courantes et les réponses qui leur sont données :

 

À qui le jeûne est-il profitable ?

 

Mis à part pour ceux qui ont besoin de perdre du poids, le jeûne thérapeutique est très profitable aux personnes souffrant de troubles métaboliques (diabète de type II, pression sanguine élevée, taux excessif de cholestérol et de graisse hépatique), problèmes de fertilité en relation avec le système hormonal, maux gastro-intestinaux, tel le syndrome d’irritation intestinale, maladies de la peau, ainsi que fatigue chronique.

De plus, nombre d’études scientifiques semblent prouver que le jeûne peut être bénéfique dans la lutte contre le cancer, la perte de mémoire et les autres formes de maladies neurologiques.

 

Qui devrait s’abstenir de jeûner ?

 

Les personnes dont le poids est inférieur à la norme, les femmes enceintes et allaitantes ne devraient pas jeûner. En outre, les personnes en traitement médical devraient consulter leurs médecins avant de se lancer dans un jeûne.

 

Y a-t-il une limite d’âge pour se mettre à jeûner ?

 

Les jeunes enfants et les personnes âgées de santé fragile devraient s’abstenir. Ceux-ci mis à part, le jeûne est recommandé pour toutes les personnes entre 12 et 75 ans. A la FONDATION, notre plus jeune participant avait 11 ans, et le plus âgé 89.

 

Peut-on jeûner si l’on n’est pas en surpoids ?

 

Bien sûr, le jeûne présente de nombreux avantages en dehors de la perte de poids. En jeûnant, le corps est libéré du travail de digestion. Il peut ainsi réparer et régénérer les cellules plus efficacement et plus profondément.

 

Peut-on fumer ou consommer de l’alcool en jeûnant ?

 

La fumée et l’alcool en cours de jeûne nuisent au processus de régénération du corps et l’envahissent de toxines supplémentaires. Lors des retraites de jeûne à la FONDATION, la fumée et l’alcool sont prohibés.

 

Peut-on prendre des médicaments en jeûnant ?

 

Le premier jour de la retraite de jeûne, notre médecin procède à une consultation personnelle de chaque participant. Chacun apporte ses médicaments de manière à ce que le médecin puisse dispenser ses conseils.

 

Le jeûne est-il dangereux ?

 

Notre corps est prédisposé à la survie en cas de famine, plaie qui était plutôt courante autrefois. Les recherches médicales ont montré qu’une personne en bonne santé est apte à jeûner au delà de 30 jours pour autant qu’elle dispose de suffisamment d’eau. Le Mahatma Gandhi, héros du combat non-violent pour l’indépendance de l’Inde, un homme de 74 ans pourtant de constitution très maigre, survivait sans problème sans rien manger durant 21 jours en absorbant seulement quelques petites gorgées d’eau.​

 

Le jeûne entraînera-t-il un état de malnutrition ?

 

Une courte période de jeûne n’excédant pas trois semaines ne provoque aucune malnutrition. Bien au contraire, elle contribue à stimuler par la suite l’aptitude du corps à assimiler correctement les éléments nutritifs.

 

Comment prévenir la perte de masse musculaire si l’on ne consomme pas suffisamment de protéines ?

 

Au cours des retraites de jeûne à la FONDATION, d’une durée d’une ou deux semaines, nous incluons une dose minimale de protéines dans les aliments de manière à contrer la perte de masse musculaire. Grâce à un régime diététique équilibré et à un un style de vie amélioré, les muscles vont non seulement se reconstituer, mais aussi gagner en vigueur.

 

Peut-on faire de l’exercice physique en jeûnant ?

 

Durant les premiers quatre jours de jeûne, il est recommandé de se limiter à de petites promenades ou baignades d’une durée de 30 minutes deux fois par jour. De plus grands efforts fatigueraient excessivement le corps. Vers la fin du jeûne, lorsque les forces reprennent un niveau normal, la pratique de l’exercice physique peut reprendre en fonction des besoins du corps.

 

Risque-t-on de se sentir pris de vertige, vacillant ou défaillant quand on jeûne ?

 

Le corps est prédisposé à maintenir son niveau de sucre dans le sang en prélevant ce dont il a besoin dans la masse graisseuse. Ce n’est donc pas parce que l’on réduirait l’absorption de calories que l’on devrait ressentir de la faiblesse ou des étourdissements.

 

Ressent-on sans cesse de la faim ?

 

Il y aura sans doute une période au cours de laquelle on ressentira de la faim. Mais en ignorant cette faim et en se focalisant sur quelque chose d’autre, ces sensations passeront.

 

Que faut-il faire si la faim devient insupportable au cours du jeûne ?

 

Boire de l’eau ou de la tisane permet de diluer l’ « hormone de la faim », la ghréline, sécrétée dans l’estomac, et d’estomper l’impression de faim. Si celle-ci persiste, on peut dissoudre une cuillerée à thé de miel dans un verre d’eau chaude et le boire lentement une fois toutes les deux heures. En cas d’intolérance au fructose, on peut remplacer le miel par du lait de riz.

 

Que faut-il faire si je n’ai aucune diarrhée après avoir absorbé la solution de sel d’Epsom ?

 

Il faudrait alors boire plus d’eau ou de tisane. Il est recommandé de boire 2,5 à 3,5 litres de liquide par jour durant la période de jeûne, en fonction de la taille et du poids. Il faut s’assurer aussi d’être relaxé et faire de petites promenades pour activer le péristaltisme du tube digestif.

Pour activer encore l’élimination, il est possible de demander à notre médecin des conseils concernant l’irrigation du côlon et de prendre une seconde dose de sel d’Epsom avant le repas de midi.

 

Combien de temps et à quelle fréquence devrait-on jeûner ?

 

Selon le style de vie mené ordinairement et selon le degré de surpoids, le corps a besoin d’au moins 4 à 6 jours de jeûne pour nettoyer l’intestin et régénérer la masse cellulaire. D’où la nécessité  d’accomplir une retraite d’au moins une semaine de jeûne.

Un jeûne de 14 jours permet au corps de se purifier plus à fond et plus profondément. Ce temps supplémentaire permettra de se mettre en lien avec les rythmes biologiques naturels et d’aiguiser son aptitude à déceler les besoins son corps. Cela renforcera la reconstruction d’un mode de vie plus sain après la période de jeûne et préviendra tout risque de rechute dans les vieilles habitudes néfastes. Une troisième semaine de jeûne est inutile, à moins que l’on soit particulièrement en surpoids.

Pour rester ensuite à sa forme idéale, il est vivement recommandé de pratiquer un jeûne d’une à deux semaines tous les six mois.

 

Risque-t-on de devenir dépendant du jeûne et de basculer dans l’anorexie ?

 

Il n’y a pas de risque qu’un jeûne pratiqué à la FONDATION provoque une dépendance ou une anorexie. Notre méthode enseigne la manière de réveiller l’intelligence innée du corps afin qu’il signale de combien de nourriture il a besoin, quand et sous quelle forme. Le corps sait instinctivement quel est le poids idéal. Si on écoute son corps et qu’on reste en harmonie avec lui, on ne développera jamais aucun désordre alimentaire ni un regain d’excès de poids.